En cette belle et véritable journée automnale, où depuis ce matin la pluie alterne avec le soleil, j’ai envie d’inaugurer cette rubrique un peu mytèrieuse. Inspirée par de nombreuses blogeuses, le principe étant d’aller vers l’infini et au-delà des recettes de macarons ou de cookies, de parler de tout et de rien, de choses et d’autres, de deux ou trois ptit’s trucs… c’est plus clair ?

Ce week-end je suis allée comme de coutûme faire un tour du côté du Festival Lumière qui se déroule chaque année à Lyon depuis 6 ans. Y étant professionnellement impliquée il y a trois ans, je prends toujours plaisir à y participer et tout particulièrment à la Cérémonie de Clotûre. C’est à chaque fois un moment de grande émotion – combo chaire de poule/larmichette/mal-aux-mains-à-force-d’applaudir– et qui me rappelle à quel point j’aime le Cinéma – au cas où j’aurais oublié. Pour plein de raisons. Depuis toujours. Peut-être comme tout le monde. Ou peut-être à ma manière.

« Le cinéma n’est pas une machine à fabriquer du rêve, mais c’est le rêve qui s’exprime grâce au cinéma »  Henri Langlois

Frappée et en accord parfait avec cette citation extraite du clip de présentation du festival, j’ai envie de vous parler cinéma, amour et passion aujourd’hui et plus particulièrement de films que j’ai vu depuis la rentrée et qui méritent, à mon sens, le coup d’oeil !

#1  Tout sur ma mère.
Cette année l’hommage était rendu à Pedro Almodovar et j’ai eu la chance de voir sur grand écran – en présence du réalisateur – le très émouvant Tout sur ma mère. Ce film parle de sexualité, des femmes, de la maternité, oscillant entre la comédie, le drame et quatre comédiennes de talent (dont la toute jeune Pénélope Cruz). On pleure, on rit, on pleure. Ce film m’a touché. Gros coup de coeur pour Antonia San Juan drôlissime et adorable dans le rôle d’Agrado.

Je ne suis pas une grande connaisseuse du cinéma d’Almodovar – j’avoue même un peu honteuse, en avoir vu très peu, un seul (?) – il me tarde de réviser mes classiques. Surtout que je ne suis pas la dernière à apprécier contempler un Antonio Banderas parlant la langue de Zorro…

#2 Bright Star
Après avoir eu pendant 3 ans la magnifique affiche 4x3m accrochée dans mon studio d’étudiante, il était temps de voir le film. Réalisé pas Jane Campion en 2009 (La leçon de piano), ce film m’a … bouleversé. Oui je sais, j’ai le bouleversement facile !
Mieux vaut avoir l’âme patiente et romantique pour s’attaquer à ce film relativement contemplatif au départ, mais une fois embarqué dans l’Angleterre du XIXe, les collerettes improbables et l’histoire (d’amour) du poète John Keats… vous ne vous en tirez pas indemne. Abbie Cornish m’a cloué dans mon fauteuil.  J’y ai pensé pendant 3 jours. Mission accomplie pour Jane.

 #3 Free Fall
On change d’époque et de style mais on garde le thème, tu veux de la Passion, tu vas en avoir ! Je suis tombée sur ce film complètement par hasard et le côté « Brokeback Mountain dans la police allemande » a su attirer mon attention (…) Je reconnais quelques clichés parsemés dans ce film dramatique racontant la Freier Fall (Chute Libre) d’un jeune papa policier assomé par une passion dévorante pour son collègue de brigade, mais l’ensemble est… bouleversant !
Âme très sensible s’abstenir, bien qu’une fois de plus ce cinéma parle surtout de sentiments et du fabuleux mystère qui régit nos relations humaines. Ne vous enfermez pas dans les idées reçues, faites un pas vers ce très beau film aux acteurs magistraux (et plutôt sexy…).

#4 Last days of Summer
L’histoire d’un évadé de prison qui vient trouver refuge chez un jeune garçon et sa mère, au coeur de l’été indien dans les Etats-Unis des années 80. Rien d’incroyable, un brin mélo-dramatique, mais deux très bonnes raisons de le voir :
Le superbe trio d’acteurs, Josh Brolin, Gattlin Griffith et surtout Kate Winslet dont je suis fan absolue depuis mes 11 ans – l’époque où je rêvais d’être rousse et bouclée, avec Leonardo au bras… ah ben oui, c’est toujours d’actualité – et qui représente pour moi la femme moderne et old school à la fois, la beauté vraie et le talent. La Classe quoi.
Je pourrais vous conseiller tous les films dans lesquels elle a joué, dont l’excellent The Reader.

Enfin, parce que je n’avais jamais vraiment mesuré le degré de sensualité qui pouvait naître de la fabrication d’une tarte aux pêches, je vous recommande chaudement ce film. Il est assez rare de tomber sur des scènes aussi érotiques sans l’ombre d’une personne nue… crois-moi depuis, je ne vois plus la pâte sablée du même oeil…

#5 Météora
Là en fait, je ne sais pas trop quoi dire.
Tu es aventurier, tu veux vivre une expérience pieuse inédite, tu parles grec, tu aimes la flûte et les chèvres, alors ce film est fait pour toi.
De ces films encensés par la critique et qui nous laisse tout pantois dans notre canapé… les yeux dans le vague, la bouche sèche, en mode « Mais qu’est ce que c’est que ce truc ? Que se passe-t-il ? Suis-je mort ? » Rien que pour ça, ça vaut le détour !

 #6 le Bonus ALIEN
J’aurais aussi pu vous parler de la fois où je me suis « tapée » les 4 épisodes d’Alien de 21h à 6h30 sur une chaise en bois, mais c’était beaucoup moins bouleversant… ça se bagarre dans l’espace, brrr, grrr, bouuaaah, couick, fin de l’histoire – blasphème !
Okay j’ai dormi 3 films/4 maiiis… les revoir c’était tout de même bien sympathique et pour les lyonnais, la Reine Alien est visible « en vraie » au Musée des Miniatures et Cinéma jusqu’en février. >La reine Alien à Lyon<

C’était un peu long pour 2, 3 ptit’s trucs, mais quand on aime on ne compte pas ! Et toi, Météora, t’iras le voir ou pas ?