Soyons sérieux deux minutes, mais pas plus promis.
J’avais prédis une semaine terrible, comme à chaque fois que je prends un an de plus, mais je n’aurais jamais imaginé un tel degré d’horreur. Comme la plupart d’entre vous j’imagine, accrochée à mon poste de télévision et aux sites d’actualités durant cinq journées entières, j’ai bien cru que la fiction dépassait la réalité, ou bien l’inverse.
Je suis hantée, obsédée, traque le moindre article qui m’aurait échappé, remonte le file des événements, mets en lumière les incohérences de ce qu’on nous raconte, mène l’enquête, feuillètes les dessins, lis les biographies de ceux connus et les nécrologies des inconnus, essaie de comprendre ce qui se passe autour de nous, envie de coller des claques à certains et de faire un câlin à Patrick Pelloux.
Des pics d’émotions intenses, de la colère, de l’incrédulité, je n’ai pas envie de débattre sur le sujet ici comme tout ces bloggeurs enragés, ce n’est ni le lieu, ni l’endroit (bien que je pourrais en parler pendant des heures entières, n’hésitez pas) mais je ne me voyais pas revenir avec une recette de bûche, comme une fleur (de sel), marquant un peu plus la futilité des blogs comme le mien.
J’ai été choquée d’abord et encore, bouleversée par l’élan de solidarité, puis scandalisée par bien des choses, et enfin perdue. Impossible de fixer ma position sur ces événements et tout ce qu’ils englobent comme drames, actions à mener, marches, guerres, révolutions politiques et scolaires, vision du Monde en général et de nos mondes en particulier. Je pense qu’on ressent tous la même chose, que certains ont envie de devenir prof, de s’engager dans l’humanitaire ou en politique, de se mettre à dessiner ou de dénoncer les hypocrites. Et qu’on est loin du compte.
Mais ce qui m’effraie le plus dans ces moments là, c’est la présence de la Mort, plus proche, tout bêtement.
Dans notre pays et avec nos conditions de vie, nous n’avons pas l’habitude d’y être confrontés avec une telle violence. Se rappeler une fois de plus qu’être au mauvais moment au mauvais endroit peut arriver à n’importe lequel d’entre nous, qu’on peut ne jamais revenir d’une simple virée au supermarché du coin, et qu’il faut plus que jamais, profiter et cesser de se plaindre ! Trop bateau la fille. M’en fous.
En bonne donneuse de leçons que je suis : cette année il serait temps de continuer d’appliquer les bonnes résolutions comme apprendre à laisser une seconde chance, ne pas se terrer dans le silence, être franc, continuer d’ouvrir les yeux, essayer de se rendre utile et de s’engager (le truc que j’ai toujours pas appris à faire).
Mais la leçon de la semaine, au péril de sa vie, continuer d’être léger et d’avoir de l’humour. On me reproche souvent de ne jamais parler sérieusement surtout mes ex.. mais à quoi bon ?!
Personnellement, c’est le truc que je sais le mieux faire je crois, rire et faire rire, exprès ou pas, j’espère secrètement ne jamais vous faire mourir de rire… mais je ne garantis rien.
Le sens que l’on donne à sa vie, sujet que j’abordais dans l’article posté la nuit précédent le drame a pris depuis, une ampleur toute particulière, mais c’est intime je ne peux pas tout dire… Et en attendant de mûrir la solution qui sauverait le Monde, je décide de continuer à prendre des photos de la vie et d’écrire des recettes un peu débiles sur Internet.
Mon Dieu, censure de l’auteur : ceci est un blog laïque, on est pas dans la merde ! mais on a le droit d’être vulgaire.
Petit clin d’oeil à Cabu avec ce dessin retrouvé par hasard dans le Canard Enchaîné du 10 décembre, je n’en dirais pas plus…
Parce qu’il y aura toujours un lendemain et qu’on va tous finir par y rester un jour (sauf si on se vampirise entre temps): je souris à cette nouvelle journée qui commence et t’en souhaite une tout aussi belle, pleine de découvertes ;-)
Merci Nico, bonne journée à toi également, mais je compte me vampiriser… avec Brad Pitt. <3
Je partage ton sentiment… et ce malaise indigeste… mais capricornes s’assemblent ! Bis